Home dernière mise à jour:06/12/05

Devant-le-Pont

est un petit quartier sympathique situé sur la rive gauche de la Meuse à Visé.
(voir carte en dessous)
Le quartier est presque entièrement ceinturé d'eau,
puisque à l'est il est face à la Meuse,
au nord se trouve le canal de jonction
qui relie le fleuve au Canal Albert situé à l'ouest.
C'était autrefois une lieu paisible, où les vergers remplissaient la majeure partie des terres,
nous y allions en bande à la maraude quand nous étions enfants.
Rose en Hiver copyright Marc Poelmanscanal de jonction à Devant-le-Pont / Visé
canal de jonction  et Meuse à Devant-le-Pont / Visé
canal de jonction  et Meuse à Devant-le-Pont / Visé
La rose fut prise en 2001 lors d'un matin très frais.
Un coup de gelée avait noyé la nature dans le givre
Les photos suivantes sont de l'hiver 2002,
le canal de jonction liant la Meuse au Canal Albert était en partie figé par le gel,
les mouettes et les hérons nombreux restaient posés sur la glace
En bas de page peut-être les dernières photos du quartie sous la neige en novembre 2005

canal de jonction  et Meuse à Devant-le-Pont / Visé

 

l'ancien barrage et le Quai du Hallage
l'ancien barrage, le Quai du Hallage et le pont avant 1914
le Quai du Halage et l'ancien barrage à aiguilles
Il était en partie constitué de grosses poutres enfoncées verticalement, les aiguilles, qu'il fallait mettre en place ou enlever pour régler le débit de l'eau, plusieurs ouvriers ont péri lors de cette manipulation délicate lors des grosses eaux.
canal de jonction  et Meuse à Devant-le-Pont / Visé
canal de jonction  et Meuse à Devant-le-Pont / Visé

Les prés, couverts de givre en automne

Les terrains ici étaient autrefois couverts d'arbres fruitiers
Des pommiers, des poiriers avec des fruits que l'on ne trouve plus aujourd'hui.
Je me souviens de ce pommier très vieux sur lequel on montait en maraude pour prendre ses pommes de couleur rouge et blanc.
Ce qui reste de ces vieux arbres mériterait d'être classé, ils font partie de notre patrimoine.
Sur le terrain proche de celui où se trouve la guinguette, il y avait un noyer, immense, qu'un jour on a vu abattu, par terre,
l'un des premiers lorsque le fermier a décidé de faire des cultures.
Ici, il y avait partout des vaches, des moutons.
Je me souviens du bouc du père Janvier qui habitait à côté de chez moi,.
Le bouc était dans le pré derrière et nous voyait tous les jours, on lui donnait les épluchures et du pain et chaque fois qu'on partait en maraude avec mon oncle Henri, nous devions mon frère et moi le retenir par sa toison, parce que pour je ne sais quel motif, il fonçait toujours tout droit sur mon oncle.
Au milieu d'un grand pré, il y avait une pompe qui puisait son eau dans la nappe phréatique de la Meuse, comme beaucoup de gens du quartier le faisaient et font encore dans leur maison.
On agitait le grand bras et on remplissait l'abreuvoir.
Il y avait aussi des petites cabanes où certains venaient à la tenderie et accrochaient des clitchets, ces petites cages qui se refermaient sur les oiseaux.

canal de jonction Ecluse à Devant-le-Pont / Visé
canal de jonction Ecluse à Devant-le-Pont / Visé
canal de jonction Ecluse à Devant-le-Pont / Visé canal de jonction Ecluse à Devant-le-Pont / Visé

Le long de la rue du canal, il y avait un petit ruiseau qui provenait des eaux d'écoulement des prés et talus.
On y chassait les grenouilles qu'on capturait par dizaines puis qu'on relachait.
Il était noir tant les tétards y étaient abondants.
Aujourd'hui la rue porte le nom de rue Colonel Naessen de Loncin, cet ancien commandant du fort de Loncin détruit par les Allemands en 1914 et qui repose avec son épouse, une Massin, dans notre petit cimetière.
Lors du réaménagement et de l'élargissement de la rue, le ruisseau a disparu, et la pente que l'on descendait en traineau en hiver est beaucoup trop fréquentée par des voitures qui y foncent aujourd'hui que pour encore y jouer.

canal de jonction Ecluse à Devant-le-Pont / Visé canal de jonction Ecluse à Devant-le-Pont / Visé

Ecluse à Devant-le-Pont / Visé

 

 

 

 

En automne, l'extrémité du canal de jonction près de l'écluse
(photo Marc Poelmans 2001)

 

 

C'est le seul quartier où l'on trouve encore des maisons vieilles de plusieurs siècles,
la totalité du centre de la ville de Visé a été détruit lors de l'incendie d'août 1914
lorsque les Allemands entrèrent en Belgique

Le quartier put être sauvé suite à l'intervention du directeur allemand d'une usine du quartier Gustave Ruhl, qui faisait partie de la Commission des Monuments et Sites et dont la maison Ruhl-Hauzeur se trouve encore sur le quai rue Basse-Hermalle. Cette grande bâtisse avec deux blasons en façade (côté Meuse) avec un coq noir sur fond doré d'un côté et des losanges bleus et lambel rouge sur fond argenté de l'autre.
Le Roi Louis XIV aurait logé dans une maison Avenue Roosevelt lors du siège de Maastricht. Il s'agirait de celle près de la pharmacie Linotte, toutefois le millésime repris sur cette dernière indique qu'elle fut recontruite près de 50 ans après la visite royale

 

 

 

 

Toutefois lors de la seconde guerre mondiale, l'église fut en partie détruite et un appel fut lancé pour sa reconstruction

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

l'ancienne écluse et l'ancien canal de jonction

l'ancienne écluse et l'ancien canal de jonction
C'est à peu près ici qu'on construit la capitainerie du port de plaisance
L'écluse de Visé à Devant-le-Pont


Le Quai du Halage autrefois, il n'a presque pas changé
On jouait sur les quais,
on organisait des batailles en bandes rivales près de l'île,
dans les prés où le Petit Aaz coulait avant qu'il ne soit détourné en canal souterrain lors de l'élargissement du Canal Albert.
Une partie de l'eau a continué à s'écouler dans son ancien lit pendant un temps,
maintenant en vie tout un biotope, puis la vanne a été fermée pour de bon, beau geste écologique...
Il y avait les Sini, les Closset, Jean-Pierre Linotte qu'on appelait "Pilule" parce que son père était pharmacien,
Gilbert Keulders, Michel Taton, Christian Tasset, ...et bien d'autres.
On se battait à coup de pommes, de poires, de marrons ... et même de flattes de vaches.
Et souvent l'un où l'autre changeait de camp pendant la bataille.
On riait, on s'amusait.
C'était tous les jours la Guerre des Boutons...
Aujourd'hui, les gosses ont déserté un bonne part de ces espaces
parce qu'ils ont disparu, parce qu'ils ont été clôturés ou qu'on a enlevé les arbres dans lesquels ils jouaient,
parce qu'on a peur de les laisser sortir,
parce qu'on est tous devenu parano à cause des voitures et depuis l'affaire Dutroux.

 

L'Ile Robinson et le quartier de Devant-le-Pont vus depuis la rive droite, au fond les carrières des cimenteries
La Meuse, l'Ile Robinson, le pont et le quartier de Devant-le-Pont, vus depuis les hauteurs sur la rive droite

On allait sur l'ïle c'était une plage de sable blanc à une époque où il n'y avait pas des parcs d'attraction partout, en été quand il faisait beau, c'était noir de monde.
Visé était autrefois une ville touristique où l'île attirait du monde.
On nageait dans les piscines, des bassins qui flottaient sur la Meuse, on faisait du pédalo, on allait sur les grandes balançoires, les jeux de grimpettes, on y mangeait des frites et des glaces.
Des amusements simples et qui paraissent désuets aujourd'hui, mais quest-ce que c'était bien.
Le grand hall, en fait une armature métallique recouverte de planches, servait à des expositions diverses, ce fut aussi le local et le terrain du basquet,
on y crevait de froid en hiver et de chaud en été
L'île, c'était quelque chose, devenus plus grand, on y emmenait les filles qu'on embrassait sous les grands arbres.

l'extrémité de l'Avenue Franklin Roosevelt, anciennement rue de Tongres qui se poursuit par l'Allée Verte

 

Devant-le-Pont Entrée des Belles Allées
Ici à gauche, la Rue de Tongres,
devenue Avenue Franklin Roosevelt sur une partie,
et qui se poursuit tout droit.
Vers la droite, l'Allée Verte,
juste en face la maison Praillet, ancien hôtel.
Un peu avant se trouve la Rue des Ecoles
au coin de laquelle se situe la Villa des Roses

 

la Villa des Roses
l'ancienne rue de Tongres, aujourd'hui av Roosevelt

 

 

Un premier lotissement appelé Clos Robinson, même s'il est très aéré et rempli de verdure, a commencé à remplacer les espaces de jeux dans lesquels en bandes rivales nous nous retrouvions pour d'épiques combats.
Son aménagement correct reste cependant un poumon vert du quartier et la traversée en voiture y est impossible et la circulation reste limitée aux résidents.
D'autres vergers ont disparu et des champs, plus rentables, ont pris leurs places depuis longtemps.
De nombreux oiseaux nichaient dans les rares vieux arbres qui restaient toutefois,
la campagne était toujours là.

Aujourd'hui elle se meurt.
Les vues que vous pouvez trouver ci-dessous sont en voie de disparition et seront bientôt des archives.

Nos derniers espaces verts seront bientôt aussi remplacés par des habitations, et avant même leur construction, les habitants craignent de voir affluer de l'étranger des candidats acheteurs attirés par la proximité de la frontière et qui ont des possiblilité fiscalement plus intéressantes qui leur permettent de s'approprier des maisons que nos jeunes n'ont pas les moyens de s'offrir
et ce malgré les dénégations des politiciens de tous partis qui soutiennent les promoteurs.
Le pseudo label écolo fait perdre le sens des réalités à certains qui tiennent un langage d'un côté et font le contraire sur le terrain.
Vous avez dit social ???

Que va devenir l'âme devant-le-pontoise ?
L'Outre-Meuse visétois
On annonçait sur papier la construction de 150 maisons,
en réunion de quartier elles deviennent 200 et en réalité, ce sera quoi ?
Pas une cité, "ce seront uniquement des gens aisés qui auront les moyens de s'offrir de telles maisons"
(150 à 200.000 €)
Bonjour le social ..., bonjour les bagnoles, adieu le calme et les chemins où les enfants allaient jouer autrefois, bonjour les électeurs aisés en plus.

Ne laissons pas des promoteurs faire ce que les allemands n'ont pas fait en 1914: démolir notre quartier

Laissez-nous nos champs, nos prés, nos arbres,
nos oiseaux, notre campagne.
C'est pour ce cadre de vie que nous habitons ici.
Allez construire ailleurs.
Votre projet, nombreux sont ceux qui n'en veulent pas.
Devant-le-Pontois, résistons !!!
Une évolution du quartier raisonnable: oui
Une invasion: Non
Des blockhaus énergétiques: Non
Des maisons écologiques, variées, dans un cadre de verdure, intégrées au style du quartier: oui
Lettre personnelle envoyée aux décideurs et forum sur le sujet

 

La Meuse et le Quai du Hallage
une très vieille maison sur le quai du halage à Devant-le-Pont / Visé Champs à Devant-le-Pont / Visé

Il est 6 heures du matin ce 23 juillet 2002,
le soleil va chasser la brume au dessus des champs de blé,
le ciel est déjà bleu, la fête se déroulera sous le beau temps

les champs, là où se trouvaient autrefois des vergers le canal de jonction entre la Meuse et le Canal Albert

Vers la fête à Devant-le-Pont
Devant-le-Pont sous la neige
26-11-2005
Cliquez sur les images pour agrandir

Des paysages en voie de disparition, les champs et les prés bientôt remplacés par la brique, le béton et le verre et le chant des oiseaux par le bruit des voitures

     

Vers la fête à Devant-le-Pont
dernière mise à jour:06/12/05