Le quartier de Devant-le-Pont près de Visé (Liège)

Home dernière mise à jour:28/02/13 visiteurs depuis septembre 2002 --

Devant-le-Pont
est un petit quartier sympathique situé sur la rive gauche de la Meuse à Visé.
(voir carte en dessous)
Le quartier est presque entièrement ceinturé d'eau,
puisque à l'est il est face à la Meuse,
au nord se trouve le canal de jonction
qui relie le fleuve au Canal Albert situé à l'ouest.
C'était autrefois une lieu paisible, où les vergers remplissaient la majeure partie des terres,
nous y allions en bande à la maraude quand nous étions enfants.

Rose en Hiver copyright Marc Poelmans canal de jonction  et Meuse à Devant-le-Pont / Visé canal de jonction à Devant-le-Pont / Visé
canal de jonction  et Meuse à Devant-le-Pont / Visé

La rose fut prise en 2001 lors d'un matin très frais.
Un coup de gelée avait noyé la nature dans le givre
Les photos suivantes sont de l'hiver 2002,
le canal de jonction liant la Meuse au Canal Albert était en partie figé par le gel,
les mouettes et les hérons nombreux restaient posés sur la glace
En bas de page peut-être les dernières photos du quartier sous la neige en novembre 2005

canal de jonction  et Meuse à Devant-le-Pont / Visé

 

l'ancien barrage et le Quai du Hallage
l'ancien barrage, le Quai du Hallage et le pont avant 1914
le Quai du Halage et l'ancien barrage à aiguilles
Il était en partie constitué de grosses poutres enfoncées verticalement, les aiguilles, qu'il fallait mettre en place ou enlever pour régler le débit de l'eau, plusieurs ouvriers ont péri lors de cette manipulation délicate lors des grosses eaux.
Vers le Devant-le-Pont d'autrefois
canal de jonction  et Meuse à Devant-le-Pont / Visé canal de jonction  et Meuse à Devant-le-Pont / Visé

Les prés, couverts de givre en automne

Les terrains ici étaient autrefois couverts d'arbres fruitiers
Des pommiers, des poiriers avec des fruits que l'on ne trouve plus aujourd'hui.
Je me souviens de ce pommier très vieux sur lequel on montait en maraude pour prendre ses pommes de couleur rouge et blanc.
Ce qui reste de ces vieux arbres mériterait d'être classé, ils font partie de notre patrimoine.
Sur le terrain proche de celui où se trouve la guinguette, il y avait un noyer, immense, qu'un jour on a vu abattu, par terre,
l'un des premiers lorsque le fermier a décidé de faire des cultures.
Ici, il y avait partout des vaches, des moutons.

Hiver 1996


Je me souviens du bouc du père Janvier qui habitait à côté de chez moi.
Le bouc était dans le pré derrière et nous voyait tous les jours, on lui donnait les épluchures et du pain et chaque fois qu'on partait en maraude avec mon oncle Henri, nous devions mon frère et moi le retenir par sa toison, parce que pour je ne sais quel motif, il fonçait toujours tout droit sur mon oncle.
Au milieu d'un grand pré, il y avait une pompe qui puisait son eau dans la nappe phréatique de la Meuse, comme beaucoup de gens du quartier le faisaient et font encore dans leur maison.
On agitait le grand bras et on remplissait l'abreuvoir.
Il y avait aussi des petites cabanes où certains venaient à la tenderie et accrochaient des clitchets, ces petites cages qui se refermaient sur les oiseaux.

 

de vieux arbres que l'on abat pour rien

où sont nos vergers d'autrefois ?
canal de jonction Ecluse à Devant-le-Pont / Visé
le quai depuis la rive droite
canal de jonction Ecluse à Devant-le-Pont / Visé

images de l'hiver 2001

Photos Marc Poelmans

canal de jonction Ecluse à Devant-le-Pont / Visé
canal de jonction Ecluse à Devant-le-Pont / Visé

Le long de la rue du canal, il y avait un petit ruiseau qui provenait des eaux d'écoulement des prés et talus.
On y chassait les grenouilles qu'on capturait par dizaines puis qu'on relachait.
Il était noir tant les tétards y étaient abondants.
Aujourd'hui la rue porte le nom de rue Colonel Naessen de Loncin, cet ancien commandant du fort de Loncin détruit par les Allemands en 1914 et qui repose avec son épouse, une Massin, dans notre petit cimetière.
Lors du réaménagement et de l'élargissement de la rue, le ruisseau a disparu, et la pente que l'on descendait en traineau en hiver est beaucoup trop fréquentée par des voitures qui y foncent aujourd'hui que pour encore y jouer.

canal de jonction Ecluse à Devant-le-Pont / Visé canal de jonction Ecluse à Devant-le-Pont / Visé
Ecluse à Devant-le-Pont / Visé En automne,


l'extrémité du canal de jonction près de l'écluse
le vieux saule pleureur est brisé

(photo Marc Poelmans 2001)

C'est le seul quartier où l'on trouve encore des maisons vieilles de plusieurs siècles, la totalité du centre de la ville de Visé a été détruite lors de l'incendie d'août 1914
lorsque les Allemands entrèrent en Belgique

Le quartier put être sauvé suite à l'intervention du directeur allemand d'une usine du quartier Gustave Ruhl, qui faisait partie de la Commission des Monuments et Sites et dont la maison Ruhl-Hauzeur se trouve encore sur le quai rue Basse-Hermalle.
Cette grande bâtisse avec deux blasons en façade (côté Meuse) avec un coq noir sur fond doré d'un côté et des losanges bleus et lambel rouge sur fond argenté de l'autre.

Le Roi Louis XIV aurait logé dans une maison Avenue Roosevelt lors du siège de Maastricht.

Il s'agirait de celle près de la pharmacie Linotte, toutefois le millésime repris sur cette dernière indique qu'elle fut recontruite près de 50 ans après la visite royale

cliquez sur les images pour les agrandir
Appel à la générosité recontruisons l'église de Devant-le-Pont

l'Eglise de devant-le-Pont avant la guerre 40-45

Toutefois lors de la seconde guerre mondiale, l'église fut en partie détruite et un appel fut lancé pour sa reconstruction

l'ancienne écluse et l'ancien canal de jonction

l'ancienne écluse et l'ancien canal de jonction
C'est à peu près ici qu'on a construit la capitainerie du port de plaisance

L'écluse de Visé à Devant-le-Pont
le canal de jonction vue depuis l'ouest

le canal de jonction vu depuis l'est

Quai du halage et pont des allemands
Le Quai du Halage autrefois, il n'a presque pas changé
le quai du halage vu depuis le pont
   
La Meuse et le Quai du Hallage
quai du halage et digue
maison du 16e siècle sur le quai du halage
hier et aujourd'hui

On jouait sur les quais, on organisait des batailles en bandes rivales près de l'île, dans les prés où le Petit Aaz coulait avant qu'il ne soit détourné en canal souterrain lors de l'élargissement du Canal Albert.
Une partie de l'eau a continué à s'écouler dans son ancien lit pendant un temps, maintenant en vie tout un biotope, puis la vanne a été fermée pour de bon, beau geste écologique...
Il y avait les Sini, les Closset, Jean-Pierre Linotte qu'on appelait "Pilule" parce que son père était pharmacien, Gilbert Keulders, Michel Taton, Christian Tasset, ...et bien d'autres.
On se battait à coup de pommes, de poires, de marrons ... et même de flattes de vaches.
Et souvent l'un où l'autre changeait de camp pendant la bataille.
On riait, on s'amusait.
C'était tous les jours la Guerre des Boutons...
Aujourd'hui, les gosses ont déserté un bonne part de ces espaces
parce qu'ils ont disparu, parce qu'ils ont été clôturés ou qu'on a enlevé les arbres dans lesquels ils jouaient,
parce qu'on a peur de les laisser sortir,
parce qu'on est tous devenu parano à cause des voitures et depuis l'affaire Dutroux.

 

L'Ile Robinson et le quartier de Devant-le-Pont vus depuis la rive droite, au fond les carrières des cimenteries
La Meuse, l'Ile Robinson, le pont et le quartier de Devant-le-Pont, vus depuis les hauteurs sur la rive droite

On allait sur l'ïle c'était une plage de sable blanc à une époque où il n'y avait pas des parcs d'attraction partout,
en été quand il faisait beau, c'était noir de monde.
Visé était autrefois une ville touristique où l'île attirait du monde.
On nageait dans les piscines, des bassins qui flottaient sur la Meuse, on faisait du pédalo, on allait sur les grandes balançoires, les jeux de grimpettes, on y mangeait des frites et des glaces.
Des amusements simples et qui paraissent désuets aujourd'hui, mais quest-ce que c'était bien...
Le grand hall, en fait une armature métallique recouverte de planches, servait à des expositions diverses, ce fut aussi le local et le terrain du basquet, on y crevait de froid en hiver et de chaud en été
L'île, c'était quelque chose... devenus plus grand, on y emmenait les filles qu'on embrassait sous les grands arbres.

l'extrémité de l'Avenue Franklin Roosevelt, anciennement rue de Tongres qui se poursuit par l'Allée Verte

Devant-le-Pont Entrée des Belles Allées
Ici à gauche, la Rue de Tongres,
devenue Avenue Franklin Roosevelt sur une partie,
et qui se poursuit tout droit.
Vers la droite, l'Allée Verte,
juste en face la maison Praillet, ancien hôtel.
Un peu avant se trouve la Rue des Ecoles
au coin de laquelle se situe la Villa des Roses

cliquez
sur les images
pour les agrandir

le café du pont
près de l'ancien pont détruit en 1914
la Villa des Roses
la Villa des Roses
plus connue comme le garage Graillet
l'ancienne rue de Tongres, aujourd'hui av Roosevelt
l'ancienne rue de Tongres
aujourd'hui Avenue Roosevelt
Le monument au 12e de Ligne à Devant-le-Pont/Visé en hommage à Maulus et Van Gastel du 12e de Ligne L'inauguration en avril 1936 du monument au deux premiers fantassins belges tués le 4 août 1914
Extrait du Patriote Illustré du 14 avril 1936 rubrique photos de la semaine (archives Marc Poelmans)

Je cherche les photos de Maulus et Van Gastel ainsi que tout renseignement sur ces deux photos
Marc Poelmans
la maison Hofmans-Carlier au bout de la rue de Tongres
la maison Hofmans-Carlier
au bout de la Rue de Tongres
les jeux sur l'ile Robinson avant 1914
Ile Robinson, les jeux
L'Ile Robinson avant 1914 à Visé Devant-le-Pont
l'ile Robinson avant 1914
le pont de Visé avant 1914
le pont de Visé avant 1914
panorama de Devant-le-Pont vu depuis Visé
panorama vue depuis Visé
le chemin de fer en avant plan ,DLP derrière avec l'usine à hauteur du quartier Basse-Meuse
Les usines à Devant-le-Pont
les usines à Devant-le-Pont
près du canal de jonction côté Basse-Meuse

 

Apprendre à dire bonjour

Ce jeudi 10 mars 2011 se tenait au cercle de Devant-le-Pont, une réunion à laquelle tous les habitants du quartier avaient été cordialement invités afin de faire le point sur les relations parfois tendues entre ceux-ci et les jeunes du quartier

Etaient présents à cette réunion le bourgmestre Marcel Neven et l'échevine Viviane Dessart pour les autorités communales, une représentante du planning familial, mais surtout Delphine, d’AMO Reliance,  Aide en Milieu Ouvert, qui vise à apporter une aide sociale et éducative et à favoriser l'épanouissement des jeunes dans leur milieu de vie. http://amo-reliance.weebly.com/

Son travail a commencé il y a deux ans à Devant-le-Pont suite aux plaintes de riverains qui se plaignaient de rassemblements de jeunes et de "troubles" que cela leur occasionnait.
Force fut de constater que peu de monde était présent, ce qui démontre à tout le moins que personne n'a à se plaindre de notre jeunesse !
Mais qui montre aussi un désintéressement des parents envers leurs enfants.
Espérons qu’il y aura plus de bonne volonté dans les réunions prochaines, pour le bien-être de tous.

Le travail de Delphine sur le terrain est remarquable car elle est un relai, un maillon, devenu essentiel dans la chaîne de relation souvent brisée entre les jeunes et leur entourage, qu’il soit familial ou social.
A l'écoute des jeunes, elle s'efforce de les guider, mais surtout de les écouter.

Comme j'en ai fait la remarque en réunion, elle est en quelque sorte leur déléguée syndicale.
Elle leur permet de s'exprimer mais surtout elle les conseille, les oriente, et répond à leurs attentes là où leurs parents et les pouvoirs publics trop souvent ne sont pas à même de le faire.

Il est regrettable de constater qu'on axe trop souvent sur la répression et sur l'écoute de plaintes de mécontents, que sur la réflexion, la prévention et surtout l’écoute des jeunes.

Chaque semaine, Delphine est présente, ce qui  semble déranger certains habitants, avec son mobil home rouge et blanc. Supporters d'Anderlecht peut-être, car je ne vois vraiment pas ce que sa présence a de gênant.

Les jeunes qui l’y rencontrent n'y sont ni excessivement bruyants, ni violents et n’y ont aucun acte dérangeant.
Je suis beaucoup plus dérangé par les riverains qui, plutôt que leur container payant, utilisent les poubelles publiques plus à destination des jeunes qui y déposent leurs emballages.

Le conflit des générations a toujours existé.
L'embourgeoisement avec l'âge est bien connu et fut chanté par Jacques Brel en son temps en des mots on ne peut mieux choisis; les bourgeois c'est comme …, etc.
On oublie ce qu’on a été pour ne retenir que ce qu’on est devenu !

La réflexion qui vient directement à l'esprit est que nous vivons dans une société qui se referme de plus en plus sur elle-même et qui frise la paranoïa.

Ce n’est pas parce que des jeunes se rassemblent sur un trottoir qu’ils sont forcément des voyous.
Ce n’est pas parce qu’ils sont tous habillés de la même manière, au point que je suis incapable de distinguer mes propres enfants à 20 mètres, qu’ils forment une bande urbaine prête à déferler sur la ville.
Ce n’est pas parce qu’ils font un peu de bruit qu’ils sont des casseurs.
C’est naturel ! Et ils n’ont pas de lieu à eux où se rencontrer, comme une maison de jeunes par exemple qui aurait pu être conçue dans la création du nouveau hall omnisport, lequel va amener bien plus d’animation.

Des jeunes dans nos rues, il y en a toujours eu, et nous étions bien plus nombreux et bruyants il y a des années.
Jusqu’à très tard le soir en été on nous entendait crier et jouer.

Nous sommes devenus parents.
Puis le phénomène Dutroux est arrivé et nous avons claquemuré nos gosses en voyant des pédophiles partout
Et quand ils ont été grands assez pour sortir, on avait perdu l’habitude de les voir s’attrouper dans le quartier.

J’habite la rue des écoles depuis près de 50 ans.
Le phénomène des jeunes dérangeants existait déjà il y a des années il y a plus de trente ans
A l’époque, les scouts établis près de l’ancienne académie avaient déserté le quartier et nos jeunes, bien plus turbulents que ceux d’aujourd’hui, ne passèrent pas le pont pour rejoindre l’unité près du collège St Hadelin.
Avec mon frère, nous avions créé le Patro de garçons et nous avons canalisés ces jeunes en les occupant tous les dimanches. Le Patro, uniquement parce qu’un local était disponible avec le Patro des filles existant, au Cercle de Devant-le-Pont
Et je peux vous certifier que nous avions les plus fortes têtes du quartier ; ils se reconnaîtront, certains étaient à la réunion. Leurs parents étaient heureux de nous les refiler pour souffler un peu !

Le seul à nous mettre des bâtons dans les roues à l’époque fut l’Abbé Morier, notre brave vieux curé, un irréductible qui garda sa soutane jusqu’au bout, et qui à cette époque, voyait d’un mauvais œil le rapprochement des filles et des garçons à une époque où la mixité scolaire n’existait pas.
J’ai parfois l’impression qu’il s’est réincarné dans certains.
Aucun de ces jeunes turbulent n’a fini à Lantin. Ils ont tous un métier, sont pères de famille et s’ils ont quitté le quartier, sont contents d’y revenir. Le travail que nous avions faits sur ces jeunes autrefois, ce sont d’autres qui s’en chargent avec nos enfants aujourd’hui.

Alors il faut raison garder !
Nos gosses ne sont pas des anges, mais ce ne sont pas des voyous.

Certains s’inquiètent, à raison, de la banalisation chez les jeunes du joint, du pétard, mais personne n’a été capable de me répondre quand j’ai demandé si à Visé, on avait eu des problèmes de vols ou de violence directement liés à la consommation de cannabis.

Mais sommes-nous capables d’en discuter avec nos enfants ?
Non car d’une part c’est difficile à aborder, et d’autre part ils en parlent difficilement directement à leurs parents.
Quand à des dégradations ou des vols qui se sont occasionnellement produits, les jeunes du quartier sont les premiers à s’en plaindre car ils en ont assez d’être systématiquement montrés du doigt.
D’où l’utilité d ‘une personne de contact comme Delphine le fait chez AMO.

Contact justement,  n’est-ce pas là le nœud du problème ?
Adultes, avant de se sentir agressés par les jeunes, est-ce que les jeunes ne se sentent pas agressés par les adultes ?

Alors le meilleur moyen de nouer le contact, c’est d’abord de se dire bonjour.

Marc Poelmans
Conseiller en prévention

Après quelques réunions avec les adultes et avec les jeunes, la première réunion commune s'est passée ce 30 juin 2011 et a eu au moins le bonheur de mettre à plat certaines choses et de montrer que des antagonismes n'avaient pas lieu d'être.

Des projets sont en cours entre autre celui d'une chanson
Voici une première ébauche d'un texte que j'ai composé et lu lors de cette réunion, en partie du moins puisqu'un couplet non terminé concernant nos politiques a été achevé ce matin

On est à Devant-le-Pont, on n’est pas à Rio
Quand t’y vas en vacances, descend voir les ghettos
Va donc voir ces quartiers où la misère est reine
Just’à côté du luxe, des tas de gens qui peinent
Violence drogue et alcool y sont les maîtres mots
Il fait bien calme ici alors n’en fais pas trop

C’est pas parce qu’on fait, juste un peu trop de bruit
Qu’on va tout démolir et perturber tes nuits
Et même s’il traîne parfois une fine odeur de joint
C’est certainement pas pire que tes bouteilles de vin
Qu’en ayant bonne conscience tu bois à ta santé
Ton ulcère ou ton foie, un jour il va pêter

Que tu sois un Lion, Kiwanis, Rotary
Tu étales tes largesses devant tout tes amis
Tu joues au pharisien qui montre qu’il fait du bien
Mais les jeunes du quartier pour toi ils ne sont rien
C’est quoi cette société qui creuse un grand fossé
Entre riches et pauvres nous on en a assez

Si avec de l’argent on gouverne le monde
Un jour on cassera cette infernale ronde
Si flexibilité ou bien mobilité
Deviennent maîtres mots de cette société
Nous on veut du travail sans se faire exploiter
On veut juste bosser et se faire respecter

Et toi le politique tu écoutes ma voix
Après les élections, tu l’entends plus ma foi
Tu écoutes nos craintes et nos problèmes à nous
Mais une fois élu après tout tu t’en fous
Pourtant tu es censé tous nous représenter
On ne veut plus voter, tu nous as dégoutés

On n’est pas des casseurs, on n’est pas des voyous
Et même si parfois on est juste un peu fous
Un jour on s’ra comme toi plus calmes et un peu gros
N’oublie pas c’que t’étais quand t’étais un jeunot
On veut juste s’amuser tant qu’il est encore temps
Car la jeunesse passe plus vite que le vent

Si on n’est pas des anges, on n’est pas des voyous
Et les fouteurs de merde on n’en veut pas chez nous
Ici dans ce quartier on y a des amis
Nos parents, frères, sœurs, ils sont aussi ici
Alors avant d’râler et de pester toujours
Passe donc, viens nous voir et nous dire … BONJOUR

 

Nous avons la tristesse de vous faire part de la mort du

Quartier de Devant-le-Pont

lâchement assassiné par le MR et le CDH
avec le soutient- d'Ecolo et sous le regard impassible du PS.

Notre quartier, sa quiétude, son dernier espace vert, ses oiseaux,
et tout ce qui faisait son charme et qui justifiait que nous y habitons,
disparaît sacrifié sur l'autel des mandats politiques
et d'une volonté d'agrandir à tout prix et au mépris des autres.

 

Devant-le-Pont s'agrandit
Le promoteur avait eu l'intelligence de proposer la construction de 250 maisons sachant que ce projet serait refusé, il "l'améliora" en disant avoir fait un suprême effort pour n'en construire que 150,
et ceux qui nous "gouvernent" sont tombés dans le panneau et ont accepté de livrer nos derniers espaces verts aux pelleteuses.

Entre une tour d'une centrale TGV et 250 maisons
(170 puis les suivantes du second lotissement)
avec au moins 400 voitures en plus,
avec sûrement autant d'alochtones qui viendront les acheter,
avec la nappe aquifère qui va baisser,
avec les eaux qui ne s'infiltreront plus,
avec des tas de désagréments dont personne n'a tenu compte,
moi je me fous d'une cheminée dont le seul impact sera visuel.

Un premier lotissement appelé Clos Robinson, même s'il est très aéré et rempli de verdure, a commencé à remplacer les espaces de jeux dans lesquels en bandes rivales nous nous retrouvions pour d'épiques combats.
Son aménagement correct reste cependant un poumon vert du quartier et la traversée en voiture y est impossible et la circulation reste limitée aux résidents.
D'autres vergers ont disparu et des champs, plus rentables, ont pris leurs places depuis longtemps.
De nombreux oiseaux nichaient dans les rares vieux arbres qui restaient toutefois,
la campagne était toujours là.

Aujourd'hui elle se meurt.

Les vues que vous pouvez trouver ci-dessous sont en voie de disparition et seront bientôt des archives.

Nos derniers espaces verts seront bientôt aussi remplacés par des habitations, et avant même leur construction, les habitants craignent de voir affluer de l'étranger des candidats acheteurs attirés par la proximité de la frontière et qui ont des possiblilité fiscalement plus intéressantes qui leur permettent de s'approprier des maisons que nos jeunes n'ont pas les moyens de s'offrir
et ce malgré les dénégations des politiciens de tous partis qui soutiennent les promoteurs.
Le pseudo label écolo fait perdre le sens des réalités à certains qui tiennent un langage d'un côté et font le contraire sur le terrain.
Vous avez dit social ???

Que va devenir l'âme devant-le-pontoise ?
L'Outre-Meuse visétois
On annonçait sur papier la construction de 150 maisons,
en réunion de quartier elles deviennent 200 et en réalité, ce sera quoi ?
Pas une cité, "ce seront uniquement des gens aisés qui auront les moyens de s'offrir de telles maisons"
(150 à 200.000 € minimum)
Bonjour le social ..., bonjour les bagnoles, adieu le calme et les chemins où les enfants allaient jouer autrefois, bonjour les électeurs aisés en plus.
Adieu la mixité sociale qui fait l'âme du quartier et évite les problèmes

Ne laissons pas des promoteurs faire ce que les allemands n'ont pas fait en 1914: démolir notre quartier
Laissez-nous nos champs, nos prés, nos arbres,
nos oiseaux, notre campagne.
C'est pour ce cadre de vie que nous habitons ici.
Allez construire ailleurs.
Votre projet, nombreux sont ceux qui n'en veulent pas.
Devant-le-Pontois,
résistons !!!

Une évolution du quartier raisonnable: oui
Une invasion: Non
Des blockhaus énergétiques: Non
Des maisons écologiques, variées, dans un cadre de verdure, intégrées au style du quartier: oui

Cliquez ici pour accéder au Forum page 1: présentation du projet, les réactions politiques et autres
Cliquez ici pour accéder au Forum page 2: la réaction du promoteur et les vôtres, les réponses qui lui sont faites à DLP et ailleurs
Cliquez ici pour accéder au Forum page 3: les premières remarques et questions des gens de Devant-le-Pont transmises aux autorités communales,
Cliquez ici pour accéder au Forum page 4: la présentation du projet le 23 novembre 2005 et les réactions
Cliquez ici pour accéder au Forum page 5:le début des travaux

et à cette destruction s'ajoute un second projet d'une centrale Turbine Gaz Vapeur juste en face, de l'autre côté de la Meuse et qui aura un impact environnemental innacceptable

Voir sur http://tgv-vise.fr.nf/

MOBILISONS NOUS

 


une très vieille maison sur le quai du halage à Devant-le-Pont / Visé Champs à Devant-le-Pont / Visé

Il est 6 heures du matin ce 23 juillet 2002,
le soleil va chasser la brume au dessus des champs de blé,
le ciel est déjà bleu, la fête se déroulera sous le beau temps

les champs, là où se trouvaient autrefois des vergers le canal de jonction entre la Meuse et le Canal Albert

Vers la fête à Devant-le-Pont
Devant-le-Pont sous la neige
26-11-2005
Cliquez sur les images pour agrandir

Des paysages en voie de disparition, les champs et les prés bientôt remplacés par la brique, le béton et le verre et le chant des oiseaux par le bruit des voitures

Alors je vous offre des prés, des champs.

Je vous offre des vieux arbres pleins de gui, des haies d'aubépine

Je vous offre ce qui reste encore de vivant

Je vous offre ce qui reste de l'âme du quartier

Je vous offre ce qui reste de vous qui étiez là, hier et aujourd'hui et peut-être plus demain.

     

Vers la fête à Devant-le-Pont

Un nouvel ouvrage de Charles Henneghien est sorti

Superbe comme les autres, il relate les traditions populaires de chez nous avec deux pages consacrées à Visé et une page à la décapitation de l'oie, tradition toujours vivace à Devant-le-Pont où l'auteur est venu en 2005 prendre des photos
Fêtes et traditions populaires
En Wallonie et à Bruxelles

ISBN : 9782874157295
Prix TTC : 39,50 euros
Type de reliure : Cartonnée avec jaquette
Format : 24,5 x 30,5 cm
Type d'illustrations : Photos couleurs

Code barres : 9782874157295
Code Sodis : 00007156775
Depôt legal : D/2007/6840/35
Intérieur : Quadrichromie
Nombre de pages : 128


Texte & Photographies : Henneghien Charles
Charles Henneghien est auteur-photographe autodidacte, spécialisé dans le patrimoine, les traditions culturelles et le Moyen-Orient.
Il a vécu et voyagé en Afrique pendant huit ans, de 1962 à 1970. En 1969, il a obtenu le titre Excellence de la Fédération internationale d’Art photographique (EFIAP).
De retour en Europe, sa première exposition personnelle, à Bruxelles, en 1971, lui ouvre l'accès à la carrière.
Il obtient sa carte de presse comme reporter-photographe en 1972, puis comme journaliste, en 1976. Free-lance par choix, il se spécialise dans la production de reportages complets, textes et photos, privilégiant une approche sociologique et culturelle. Par ailleurs conférencier, il a obtenu, en 1980, le grand prix du Film de Voyage de Limoges pour un reportage audiovisuel sur le Sahara. En tant que photographe, il reste associé à l'Agence ANA à Paris et à Global Pictures à Bruxelles. Bon connaisseur de l'Afrique, Charles Henneghien a déjà publié un "Sahara" à La Renaissance du Livre (2000).
Il est également l'auteur de l'ouvrage "Fêtes et traditions religieuses en Wallonie"*, paru à La Renaissance du livre (2006).
* dans lequel on retrouve les Arbalétriers et Arquebusiers de Visé

Fêtes et traditions religieuses en Wallonie
Les Beaux livres du Patrimoine
Charles Henneghien Textes
“J’ai été enfant de chœeur autrefois dans mon village natal. Je balançais l’encensoir pendant les offices. Je portais une lanterne à la procession.
Puis j’ai pris mes distances, au propre comme au figuré : j’ai fait profession de voyager.
Je suis devenu un “reporter”. C'est une bonne école. On apprend à relativiser. De retour au pays, on voit ses concitoyens d’un autre œeil.
C'est une commande du musée de la Photographie à Charleroi qui est à l'origine de ce tour d’horizon des manifestations extérieures de la foi catholique.
Quelles que soient nos convictions personnelles, ces traditions font partie de notre histoire.
Les châsses médiévales, les retables et les statues baroques ont leur place dans nos musées. Processions, pèlerinages et Grands Tours méritent autant d’intérêt. Ils relèvent de ce qu’il est maintenant convenu d’appeler notre “patrimoine immatériel”.
En huit ans, j’ai couvert une soixantaine de ces événements. Il m’est vite devenu évident que les saints vénérés par la foi populaire n’étaient pas des mystiques mais des hommes d'action, des bâtisseurs, fondateurs d’abbayes ou des évêques à poigne, passés dans la légende comme défenseurs des pauvres et des opprimés.
Enracinées dans l’histoire locale, ducasses et processions célèbrent un père fondateur, devenu symbole de la cité.
L’esprit de clocher rassemble alors croyants et incroyants, solidaires dans une même fierté d’un passé commun.
Pèlerins authentiques et figurants costumés deviennent les acteurs d’une fête populaire où se mêlent, en proportions variables, dévotion, folklore et évocations historiques.
Il devient souvent difficile de discerner la part de motivation religieuse. Le spectacle éclipse parfois la liturgie.
Les fanfares dominent les cantiques et il coule plus de bière que de vin de messe. Qu’à cela ne tienne ! Dieu reconnaîtra les siens !”

Date de parution 01/05/2006

Prix

€ 39,50

 

Format

24,5 x 30,5

Type

Cartonnée avec jaquette

 

Nb. pges

128

Nb.illus

150

 

C. barre

9782874155925

ISBN

2-87415-592-6

 

SODIS

00007156515


dernière mise à jour:28/02/13